Préface
Ziyârah signifie en arabe visite au sens propre et courant de ce mot. Mais en tant que terme technique islamique on désigne sous ce vocable le fait de se rendre aux mausolées ou tombes des saints de l’Islam (le noble Prophète et les membres bénis de sa famille et de sa descendance, les Ahl-ul-Bayt) pour se rapprocher d’Allah en présentant les salutations dues à Ses élus, en confirmant et renouvellant la fidélité à leur cause (la Cause d’Allah) et l’hostilité envers leurs ennemis et détracteurs (les ennemis d’Allah), et ce selon des rites prescrits. Cette visite pieuse comporte entre
autres et essentiellement la lecture de textes prescrits par les Imams d’Ahl-ul-Bayt (p) eux-mêmes. Et lorsque les fidèles ne peuvent se rendre aux mausolées de ces Saints, ils peuvent effectuer la ziyârah de loin, à l’endroit où ils se trouvent, en lisant le texte prescrit. De ce fait, le mot ziâyrah est devenu par extension la lecture du texte saint prescrit, suivie de la formulation de vœux et de doléances. Ainsi la ziyârah peut être accomplie n’importe quel jour, bien qu’il y ait des occasions spécifiques pour son accomplissement, et n’importe où lors même qu’à l’origine elle est prévue pour être faite auprès des mausolées des Saints de l’Islam, et elle peut être effectuée individuellement, bien qu’il soit préférable de l’effecteur en groupe. La ziyârah occupe une place de choix dans le système des rites (‘ibâdât = les actes cultuels) chez les adeptes d’Ahl-ul-Bayt. Elle constitue avec le du‘â’ (la prière de demande), et après les obligations (prières, jeûne etc.) l’un des actes cultuels les plus importants et les plus méritoires. Les Imams d’Ahl-ul-Bayt (p) l’ont recommandée avec insistance à leurs disciples et adeptes, en raison de ses innombrables mérites. Très souvent ziyârah et du‘â’ se font l’office l’un de l’autre, ont la même fonction, visent un même but, suscitent ou appellent les mêmes récopenses spirituelles et comportent un même contenu ou la lecture d’un même texte à quelques nuances près. Il y a dans tous les deux glorifications d’Allah, des supplications, des doléances, des requêtes adressées à Lui, et des salutations à l’Élite de Sa création, les Ahl-ul-Bayt (p). La ziyârah a l’avantage de sous-tendre quelques facteurs ou conditions de l’exaucement du du‘â’, du vœu ou de la prière de demande que le fidèle adresse au

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Les Ziyârah (Les Visites pieuses)

« L’anthologie des Clés des Paradis » (Mukhtârât Min Mafâtîh al-Jinân), préparé par Abbas Ahmad alBostani est une compilation choisie des invocations et des prières les plus répandues, extraites du livre « Mafatîh al-Jinân » (Les Clés du Paradis.) Cette anthologie regroupe la traduction intégrale en français des extraits choisis avec le texte arabe original et sa transcription phonétique. A rappeler que le livre « Mafatîh al-Jinân » (Les Clés du Paradis) constitue la plus importante compilation d’invocations, de ziyârâts et d’actes d’adoration rapportés par le Prophète Mohammed (saww) et les membres purs de sa famille (as). Ils ont été recueillis, sélectionnés et agencés par le grand savant Sheikh Abbas Qommî.

Anthologie des Clés des Paradis

'Abbas bn. Muḥammad Reza(Riḍā) Qummī (arabe : عباس بن محمد رضا القُمي) (né en 1294/1877-8 - décédé en 1359/1941), connu sous le nom de Shaykh ʿAbbās Qummī (persan : شێخ عباس قمی) et Muḥaddith Qummī (persan : محدّث قمی), était une figure chiite de premier plan dans les domaines du hadith, de l'histoire islamique, des sermons (wa'z) et des discours religieux (khataba). Il est l'auteur de nombreux ouvrages dans divers domaines, dont les plus connus sont Mafatih al-Jinan, Safinat al-Bihar et Muntaha al-Amal.
Naissance et filiation
Cheikh Abbas Qummi est né en 1294/1877-1878 à Qom. Son père, Muhammad Rida Qummi, était un homme religieux que les gens consultaient pour connaître leurs devoirs religieux. Sa mère, Banu Zinat, était une femme pieuse et pieuse.
Cheikh Abbas a contracté son premier mariage à son retour de Najaf à Qom. Il a épousé la fille de Sayyid Zakariyya Qazvini, l'un des érudits de Qom, mais ils ont divorcé après un certain temps. Son second mariage a eu lieu alors qu'il résidait à Machhad. Il a épousé la fille de l'ayatollah Sayyid Ahmad Tabataba'i.
Éducation
Adolescent, Qummi a fait ses études à Qom. Voici quelques-uns de ses professeurs à Qom :
Mirza Muhammad Arbab Qummi
Cheikh Abu l-Qasim Qummi
Sayyid Ahmad Tabataba' Qummi, beau-père de Cheikh Abbas
Cheikh Muhammad Husayn Qummi, son maître en calligraphie (écriture nasta'liq).
Voyages
Afin de poursuivre ses études en sciences islamiques, Cheikh Abbas a voyagé dans plusieurs villes musulmanes.
Najaf
En 1316/1898-99, alors qu'il avait 22 ans, Cheikh Abbas se rendit à Najaf. Dans cette ville, il étudia auprès des éminents érudits chiites suivants :
Sayyid Muhammad Kazim Tabataba'i Yazdi, auteur d'al-'Urwa al-wuthqa, un ouvrage chiite majeur de jurisprudence islamique ;
Mirza Hussain Nuri, auteur d'al-Mustadrak ;
Mirza Muhammad All Shirazi ;
Sayyid Hassan Sadr Kazemi ;
Sayyid Abu l-Hasan Naqawi Lucknow ;
Pendant son séjour à Nadjaf, Cheikh Abbas accomplit le Hajj en 1318/1901.
Retour en Iran
Après la mort de Muhaddith Nuri, Cheikh Abbas quitta Nadjaf en 1322/1904-1905 et retourna en Iran. Durant son séjour en Iran, il visita Karbala et Nadjaf, et accomplit à nouveau le Hajj.
Machhad
Le vendredi 1er Rabi' II 1332 (27 février 1914), Cheikh Abbas se rendit à Machhad avec l'intention d'y séjourner. C'était à la demande de Haj Aqa Hussain Qumi. Cheikh Abbas y resta jusqu'en 1354 (1935-1936). Dans l'introduction de son livre, al-Fawa'id al-Radawiyya, Cheikh Abbas écrit : « À cause de ma tristesse et des difficultés que j'avais, il m'est venu à l'esprit de chercher refuge auprès du guide des pieux et du refuge des faibles, l'Imam Ali b. Musa al-Rida (a).»
Voici quelques-uns des professeurs du Cheikh Abbas à Mashhad :
Hakim, ancien martyr d'Aqa
L'ayatollah Mirza Muhammad est le fils de l'ayatollah Zada Khurasani
Cheikh Murtada Ashtiyani
Haj Aqa Hussein Qumi
Mirza Abd al-Jawad Adib Nayshaburi
Durant ses 22 années de résidence à Mashhad, Cheikh Abbas a écrit de nombreux ouvrages et prononcé des sermons et des discours très connus. Dans ses discours, il s'est exprimé contre les Américains. Il a été menacé de mort par le Comité de répression du Parti démocrate.
Retour à Najaf
Après les événements de la mosquée de Goharshad, le massacre et l'exil de Haj Aqa Hussein Qumi, Cheikh Abbas Qummi est retourné à Najaf en 1935 et y est resté jusqu'à sa mort.
Traits de caractère
Aqa Buzurg Tihrani, l'un des amis de Cheikh Abbas, raconte : « C'était un homme parfait et instruit ; il était de bonne humeur, altruiste et honnête. Il évitait la célébrité et menait une vie ascétique.» On raconte de nombreuses anecdotes sur son caractère.
Élèves
Cheikh Aqa Buzurg Tihrani
Sayyid Ahmad Musawi Mustanbit
Sayyid Ahmad, dit Sayyid Aqa Tustar Jaza'iri
Cheikh Hussein Muqaddas Mashhadi
Cheikh Mirza Haydar Quli Khan Sardar al-Kabuli
Sayyid Shahab al-Din Mar'ashi Najafi
Cheikh Abd al-Husayn Rashti
Mulla 'Ali Wa'iz Khiyabani Tabriz
Sayyid 'Ali Madad Qa'ini de Khurasani
Sayyid Ali Naqi Fayd al-Islam Tihrani
Cheikh Muhammad Taqi al-Muqaddas al-Tihrani
Cheikh Muhammad Sadiq Sadr al-Shari'ah Tunikabuni
Cheikh Muhammad Ali Urdubadi
Cheikh Muhammad Mahdi Sharaf al-Din Prédicateur
Sayyid Muhammad Hadi Milani
Sayyid Mustafa Safa'i Khansari
Sayyid Mirza Mahdi Shirazi
Cheikh Yusuf Biyarjumandi Hairi
Cheikh Yusuf b. 'Abd 'Ali Raja'i Maghzi
Travaux
Article détaillé : La liste des œuvres de Shaykh 'Abbas Qumi
Shaykh Abbas Qumi est l'auteur de plus de soixante livres dans divers domaines en arabe et en persan, dont les plus connus sont Mafatih al-Jinan, Safinat al-Bihar et Muntaha al-Amal.

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Shaykh 'Abbas Qummi

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