Islam et Droits de l’homme

Islam et Droits de l’homme Le très strict monothéisme musulman, qui entend poursuivre le monothéisme de l’ancien Israël, est à bien des égards très proche et très éloigné de notre univers culturel. Cette proximité est pour beaucoup un piège qui peut faire naître bien des appréciations fausses. Il est absolument impossible en fin de compte, de faire que nos catégories intellectuelles puissent valablement transcrire de façon exacte les données de la théologie musulmane, les comportements et les sensibilités musulmans, d’abord parce que les sociétés n’ont pas les mêmes fondements culturels, ni les mêmes étapes de développement économique et politique. Il est d’abord important de comprendre que l’Islam, sous un apparent monolithisme, cache bien des diversités : s’y côtoient en effet, au sein de l’Islam majoritaire (sunnisme) quatre écoles théologico-juridiques, toutes également valides (malikisme pour l’Afrique du Nord, hanafisme pour la Turquie, l’Egypte, shafi’isme aussi pour l’Egypte et l’Indonésie, hanbalisme sous sa vision réformée au XVIIIe siècle du wahhabisme en Arabie saudite) ; s’y côtoient aussi des populations qui, pour être musulmanes, n’en sont pas moins non arabes et très différentes, nourries d’une culture également différente, les Perses, les Turcs, les Indonésiens, les Berbères, les Arabes n’occupant finalement qu’une petite place, en oubliant d’autres peuples. Cette diversité s réduit cependant, dès lors qu’il s’agit du fondement de la foi de l’homme envers Dieu et de la place tenue par la Révélation coranique.