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Les Sept Souffrance d’Ali ibn AbiTalib

Les Sept Souffrance d’Ali ibn AbiTalib

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Les Sept Souffrance d’Ali ibn AbiTalib

Pour commencer, je dois dire qu’excepter avec le Messager de Dieu, je n’ai jamais été proche et intime avec aucun autre homme…

Il représentait pour moi, ce havre de paix, de confiance et de sérénité. Seule vers lui pouvais-je me tourner, et m’approcher spirituellement avoir une intimité mentale.

Cela pour diverses raisons…

Car dans mon enfance, il me garait toujours à ses côtés. Il prenait soin des membres de ma famille, et faisait disparaître ma tristesse et ma solitude. Il m’avait aussi libéré de toute préoccupation pour la subsistance ma famille et moi, et quand je devenais pauvre, et que j’avais les mains vides, c’était lui et lui seul, qui pourvoyait toujours, non seulement à ses besoins personnels, mais aussi aux besoins de mes enfants.

Bien entendu, ces exemples sont uniquement des exemples limités et brefs, et représentent mes affaires terrestres dans ce bas monde, quand en vérité, plus que tout cela, il fit tout son effort pour me guider à atteindre les hauts degrés de la transcendance morale et spirituelle, pour que je puisse prendre pleinement connaissance et conscience du Dieu Omnipotent…

Par conséquent, il est parfaitement évident qu’après la disparition du Messager de Dieu, quel terrible malheur descendit sur ma personne et m’empoigna tout entier corps et âme…

Un malheur dont même les montagnes les plus solides, et les plus constantes, ne pouvaient supporter…

En ce temps-là, je voyais certains membres de ma famille qui ne pouvaient supporter cette tragédie, car ils ne pouvaient prendre patience devant ce fait terrible qui nous était survenus…

Ce décès, avait déversé la coupe de leur patience et endurance, et ils étaient sans cesse agités, de sorte qu’ils n’avaient plus aucune envie d’écouter à quoique ce soit, ou de proférer quoique ce soit.

Certes, certains des membres d’Abdoul Moutalib, invitaient les membres de ma famille à la patience, mais eux aussi les accompagnaient dans leurs larmes, leurs pleurs, et leurs lamentations qui n’en finissaient pas…

Dans tout cela, moi seul je prenais patience, et avait choisi le silence, comme mon seul refuge…

Pendant ce temps triste, j’exécutais ce que le Messager de Dieu m’avait ordonné pour ses funérailles.

De sorte que ce fut moi qui le préparai pour son ultime lieu de repos, je lui fis ses ultimes ablutions, et lui mis son suaire mortuaire, et m’acquittai de la prière de la mort pour son illustre personne, jusqu’à ce que je l’enterrasse…

Ensuite je ne mis plus mon « Aba » [manteau Arabe], que pour m’acquitter de la prière, et cela, jusqu’à ce que je puisse finalement rassembler par ordre chronologique le Livre de Dieu [le Sain Coran], et que je m’acquitte de tous les engagements que cette sainte personne m’avait enjoint d’exécuter [après sa mort].

Sache, que rien de ces faits, ne m’a empêché de faire mon vrai travail. Ni les pleurs, ni les larmes qui coulaient le long des joues, ni les soupirs qui me brûlaient le cœur, ni les tristesses de l’âme, ni la grandeur impensable de cette affreuse tragédie…

Et malgré tout cela, je m’acquittai de tous les devoirs obligatoires qui se trouvaient dans le Droit Divin, et celui de Son Prophète, et je terminai ma mission.

Et sachez que je faisais tout cela, pendant que je prenais refuge dans la patience, et que je mettais tout cela au compte de Dieu, et que je supportais passivement…

N’était-ce point ainsi ?

Et tous de répondre : « Si, c’était bel et bien ainsi, ô commandant des croyants. »

L’homme eut des larmes aux jeux, et il soupira douloureusement pour n’avoir pas eu l’honneur et le privilège de rencontrer le Prophète de Dieu, au temps où il était encore de ce monde…