La création d’une conscience environnementale (partie 4 de 4) : La planète verte de Dieu
La création d’une conscience environnementale (partie 4 de 4) : La planète verte de Dieu
Author :
par AbdurRahman Mahdi
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Description: Le croyant musulman et sa conscience écologique et environnementale.
« C’est Lui qui détient les clefs de l’invisible; nul autre que Lui ne connaît [ses mystères]. Et Il connaît tout ce qui est sur la terre et dans la mer. Pas une feuille ne tombe qu’Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec qui ne soit consigné dans un livre explicite. » (Coran 6:59)
Le prophète Mohammed a dit :
« Le monde est vert et beau et Dieu a fait de vous les gardiens de ce monde. » (Sahih Mouslim)
Garder la terre verte, productive et en bon état pour les hommes et les animaux est une noble cause, selon l’islam. Le Prophète a dit :
« Si un croyant plante un arbre, ou sème une graine, et qu’un oiseau, une personne ou un animal mange de ses fruits, le croyant sera récompensé comme s’il avait donné en charité. » (Sahih al-Boukhari)
Le fait de planter un végétal est un acte si vertueux, aux yeux de Dieu, qu’il est encouragé même s’il doit être le dernier acte d’une personne, sur terre. Le Prophète a dit :
« Si vous êtes présents lors du Jour du Jugement et que vous avez une pousse de palmier dans la main, plantez-la. » (Ahmad)
Quant à la question à savoir qui possède des droits sur les herbages et autres ressources nécessaires à la survie et au bien-être de l’humanité, le Prophète a clairement dit :
« Les gens sont partenaires dans trois choses : l’eau, les herbages et (le nécessaire pour faire) du feu. » (Ibn Maajah)
C’est une évidence, en islam, que si les ressources vitales de la terre ne sont pas partagées de manière équitable, les peuples seront divisés entre ceux qui en possèdent et ceux qui n’en possèdent pas. Par conséquent, les musulmans qui détiennent un contrôle sur des quantités de ressources qui vont au-delà de leurs moyens sont, d’un côté, encouragés à se montrer généreux et compatissants envers ceux qui n’ont pas cette chance et, d’un autre côté, s’exposent au blâme parce qu’ils s’accaparent ces ressources et en font un honteux gaspillage. Si la zakat (charité obligatoire) était respectée, si l’interdiction de l’intérêt était elle aussi respectée et si, d’une façon générale, le système économique de l’islam était appliqué comme il devrait l’être partout dans le monde musulman, l’écart entre les riches et les pauvres ne serait pas aussi insurmontable.
« C’est Lui qui crée les jardins, treillagés ou non, les palmiers et les récoltes de diverses saveurs, de même que l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point; car Dieu n’aime pas les gaspilleurs. » (Coran 6:141)
La cause du développement durable – i.e. la capacité des générations actuelles de développer sans mettre en péril les ressources dont auront besoin les prochaines générations – est elle-même en parfaite harmonie avec les enseignements de l’islam. De nos jours, moins de 25% de la population mondiale consomme près de 75% des ressources disponibles. C’est cette appropriation, cette mauvaise utilisation, cet abus des ressources mondiales qui font que les ressources s’épuisent aussi rapidement et, souvent, sans pouvoir se renouveler. Ceux qui se rendent coupables de tels abus auront ce qu’ils méritent, dans l’au-delà, comme y a fait référence le Prophète lorsqu’il a dit :
« (Parmi les) ... trois types de personnes avec lesquelles Dieu, au Jour de la Résurrection, n’échangera pas, pas plus qu’Il ne les regardera... est celui qui possède un surplus d’eau sans le partager avec les autres. Dieu lui dira : « Aujourd’hui, je te refuse Ma grâce comme tu as refusé aux autres le surplus de ce que tu n’avais même pas créé toi-même. » (Sahih al-Boukhari)
« C’est Lui qui a fait de vous des héritiers sur terre et qui a élevé certains d’entre vous au-dessus des autres, afin de vous éprouver par ce qu’Il vous a donné. Certes, ton Seigneur est prompt à régler les comptes. Mais Il est aussi Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 6:165)
En réalité, la perte accélérée de la biodiversité, la destruction des habitats naturels, la pollution et les dégâts causés aux écosystèmes et la dégradation environnementale découlent tous de la corruption et de la dépravation, sur terre.
« Si seulement il y avait eu, parmi les générations précédentes, des gens doués de bon sens interdisant (aux autres) la corruption sur terre, comme le firent quelques-uns que Nous sauvâmes... » (Coran 11:116)
Si l’homme ne remplit même pas ses devoirs et responsabilités envers Celui qui est plus grand que lui, comment s’attendre à ce qu’il se montre responsable envers ce qu’il considère comme moins important que lui? S’il est ingrat envers son Créateur, comment se montrera-t-il reconnaissant envers ses semblables, sans parler des bêtes de la terre? Si l’homme se préoccupe peu de ses actions, devant son Seigneur, comment s’attendre à ce qu’il se préoccupe de l’équilibre du monde naturel qui l’entoure?
« ... il [celui qui commettait des péchés] croyait que jamais il ne retournerait (vers Dieu). Mais il se trompait : son Seigneur l’observait en tout temps! » (Coran 84:14-5)
Que l’humanité soit avertie : nous récoltons tous ce que nous semons. Tout ce que nous faisons, sur cette terre, reviendra nous hanter après notre mort, nous, les êtres humains, qui aurons eu toute la terre et les créatures soumises pour une juste cause. Nous devons tous devenir plus responsables afin d’être bien préparés pour le Jour du Jugement.
« Quand la terre sera secouée par un ultime séisme et qu’elle fera sortir ses fardeaux, l’homme dira : « Qu’a-t-elle? » Ce jour-là, elle contera son histoire. » (Coran 99:1-4)